Acquis sociaux ou dictature sociale?
Il y a un problème avec la notion d’acquis sociaux. Certaines lois ont été votées, parfois après des mouvements sociaux (congés payés, 35 heures, retraites à 60 ans) et elles ont été appliquées. Jusque là, rien de plus normal. Mais la gauche a qualifié ces lois d’acquis sociaux. Ce qui veut dire qu’il y a des lois ordinaires, qu’on peut contester et abroger, et d’autres lois qui seraient incontestables pour les générations suivantes. On entre alors dans un système totalitaire. Regardez ce qui se passe avec le débat sur les retraites.
Contrairement à ce que disent les syndicats, ces-derniers ne veulent pas discuter, puisqu’ils demandent le retrait pur et simple du projet. Le gouvernement a déjà accordé certaines concessions (prise en compte de la pénibilité, 62 ans au lieu de 65), demandées par l’opposition. C’est cette dernière qui refuse de discuter. Elle s’opposera au gouvernement jusqu’au bout. Mais les syndicats emploient un raisonnement bien particulier. La retraite à 60 ans est un acquis social, donc personne ne peut la contester! Ce raisonnement est erroné et dangereux. La retraite à 60 ans n’est pas une évidence. Chacun a le droit de dire ce qu’il en pense. Avec la notion d’acquis, on ne peut plus contester ce qu’ont fait nos ancêtres, alors que c’est important en démocratie. Il faudrait un débat de fond pour savoir pourquoi la retraite est à 60 ans.
De plus il est certain que les socialistes, s’ils revenaient au pouvoir, ne reviendraient pas à la retraite à 60 ans. La réforme est nécessaire, les caisses sont en déficit et avec la législation actuelle on est en passe de ne pas travailler pendant la moitié de sa vie!
J’appele juste à plus de pragmatisme.